C’est la dernière ligne droite. Nous avons désormais nos 26 finalistes et un seul parmi eux parviendra à toucher le graal demain soir. Cet après-midi, dès 14h30 a eu lieu la première répétition générale de la grande finale du 57ème Concours Eurovision.
On démarre l’émission sur un feu d’artifice tiré autour du Baku Crystal Hall, séquence enregistrée au cours de cette semaine.
La séquence d’ouverture est faite par un groupe de danseurs traditionnels d’Azerbaïdjan, qui dansent sur une musique moderne, puis plus traditionnelle, et enfin Ell & Nikki débarquent pour interpréter une version plus courte de ‘Running Scared’.
Un petit problème technique n’a pas pu permettre de suivre la chanson du Royaume-Uni depuis le centre de presse.
Pour la Hongrie, qui passe juste après, le leader du groupe a décidé de changer de look vestimentaire. Une nouvelle veste noire avec des flashes rouge.
L’albanaise Rona n’a, quant à elle, pas changé de look. Interprétation toujours aussi dramatique de ‘Suus’. Placé en troisième position dans l’ordre de passage, ça ne va sans doute pas faire trop d’étincelles.
Donny Montell suit avec son bandeau sur les yeux. Vocalement excellent comme d’habitude. Pour l’anecdote, la Lituanie passe à la même position que l’an passé à Düsseldorf.
La bosnienne Maya n’a pas un tirage facile. Passant en 5ème position avec une chanson de ce style, cela peut lui porter préjudice. Mais en tout cas, elle émerveille toujours autant.
Les grand-mères russes débarquent après la ballade ethnique de Maya. C’est un peu le choc des cultures ! Comme toujours, nos mamies sont ovationnées et devraient bénéficier du soutien d’une bonne partie du public lors du direct. Une bonne répétition pour une chanson qui, malgré un ordre de passage peu avantageux, demeure une sérieuse candidate à la victoire demain.
On continue à parler de choc des cultures avec une interprétation magistrale et professionnelle du duo islandais, qui succède à la ‘fête pour tous’ russe avec une puissante ballade qui fait du bien aux oreilles.
Chypre arrive ensuite avec une Ivi qui chante avec une voix haut perchée. Ce n’est pas faux, mais son intonation a quelque chose qui peut irriter l’oreille de l’auditeur. Elle apparaît cependant à l’aise sur scène, ce qui est un point positif pour elle.
La France maintenant, avec une Anggun en bas résille et des gymnastes forts peu habillés. Beaucoup de changements de caméras pendant l’exécution. La voix d’Anggun est en peu tendue, mais l’ensemble passe bien. C’est ‘musclé’ dans tous les sens du terme.
Autre prestation inédite, celle de l’italienne Nina, qui porte une courte robe couleur argent. Toujours aussi professionnelle, la chanteuse parvient très bien à jouer avec la caméra. C’est un très bon cru pour l’Italie.
L’estonien Ott sur scène avec une interprétation musclée de sa chanson, en parfait contraste avec les trois précédentes, ce qui peut lui donner un avantage.
Le norvégien Tooji a fait une excellente prestation sur son live hier soir. C’est encore le cas cet après-midi, avec une prestation identique.
Et avant la prestation du pays hôte, on fait un break. On aurait pu penser que ce break interviendrait après Sabina, car alors nous étions à la moitié du show. Toujours est-il que ce break nous montre Nagiz dans la zone de la green-room, en conversation avec Engelbert Humperdinck… enfin avec son double plutôt car nous sommes en répétition.
Quatrième prestation inédite, celle de l’azérie Sabina. Magnifique dans sa robe qui, grâce aux jeux de lumières, change régulièrement de couleur au fil de l’exécution de sa chanson. On note cependant quelques hésitations vocales et une certaine nervosité. Il faudra qu’elle acquiert plus d’assurance ce soir pour le ‘jury final’.
La Roumanie passe après avec une chanson en total contraste avec la précédente. Répétition cependant décevante pour Mandinga qui manquait d’énergie sur scène et qui n’était vocalement pas parfait. Mais cette répétition ne prête pas à conséquence. C’est ce soir et demain soir qu’il faudra tout donner.
Place à la danoise Soluna dans son joli champ de tournesols virtuel. A la surprise générale, ses cheveux d’ordinaire plats sont totalement frisés. Quelques petits problèmes de micro, mais une bonne chanteuse reste une bonne chanteuse.
La grecque Eleftheria ne cesse de progresser à mesure que les jours passent. Oublié le stress des demi-finales. Elle est totalement libérée sur scène et a gagné en confiance.
Après un décor tout en couleur, on passe à un décor sombre avec Loreen. Beau contraste donc. La chanteuse est très en forme vocalement et scéniquement. L’ensemble était parfait. Et la suédoise reçoit une ovation, au même titre que les russes. Et à ce stade, on se demande si on ne va pas effectivement assister à un match Suède / Russie demain soir.
Petite pause pour se remettre de nos émotions et Eldar nous présente (bien qu’on ne la présente plus), Lys Assia, première gagnante du Concours Eurovision. Le présentateur se permet une petite blague en disant qu’elle a remporté l’Eurovision quand il avait… moins 33 ans !
C’est au tour de l’efficace Can. Avec un décor très coloré et une mise en scène fabuleuse. Un candidat pour figurer dans les cinq premiers de cette édition.
Cinquième prestation inédite : Pastora ne va tout de même pas écouter les responsables espagnoles qui lui ont dit de ne pas gagner ! Tout juste porte-t-elle une robe bleue pâle d’un goût vestimentaire un peu douteux mais qui ne devrait cependant pas influer sur les votes samedi. Sinon, l’espagnole est toujours au meilleur de sa forme vocale et reçoit une belle ovation. Un grand moment.
Dernière prestation inédite, celle de l’allemand Roman Lob. Superbe effets de lumière sur scène. La caméra se concentre sur le chanteur et les musiciens, sans trop insister sur la scène. Vocalement, on a connu mieux, mais sans doute Roman se réserve-t-il pour ce soir.
Le maltais Kurt, qui a fait sensation en se qualifiant alors que personne n’avait parié sur lui, apparaît sur scène comme à son habitude : plein de confiance, d’énergie. Une prestation très fraîche pour un showman très efficace. Malte a tiré une très bonne place. Mais bon, comme personne n’a parié sur sa qualification, personne ne parie sur sa victoire.
Aucune fausse note pour la macédonienne Kaliopi. La diva a exécuté une admirable répétition, malgré les traits de son visage un peu tirés, accusant une certaine fatigue. La Macédoine mérite incontestablement le meilleur résultat de son histoire pour cette édition 2012.
La fontaine est à sec pour les Jedward cet après-midi. Elle sera sûrement fonctionnelle ce soir. Comme toujours les irlandais font le show. Vocalement c’était… comme d’habitude. Ça reste un grand show qui bénéficie d’un très bon tirage au sort entre deux prestations plus ‘calmes’.
Le serbe Zeljko est également très avantagé par sa position 24, surtout pour une ballade de ce genre qui aurait peut-être été quelque peu oublié en cours de route s’il avait dû chanter très tôt dans la soirée.
Gaitana et pour le coup une prestation très colorée pour l’avant-dernière chanson de cette grande finale. Vocalement, elle chante plus qu’elle ne crie cette fois, ce qui est une bonne chose. On ne parle pas souvent de l’Ukraine comme prétendante à la victoire. Peut-être à tort.
Dernière (déjà !) chanson de la soirée : le Moldave Pasha avec une prestation très énergique et colorée. Le show qui avait démarré très doucement avec Royaume-Uni, Hongrie et Albanie se termine vraiment en apothéose avec l’Ukraine et la Moldavie.
Voilà de ce que l’on pouvait dire sur cette première répétition générale. Dès ce soir, les jurys des 42 pays voteront pour leurs chansons préférées. Demain après-midi aura lieu l’ultime répétition générale.
Et bien entendu demain soir, le grand show fera ouvrir toutes grandes les mirettes d’une bonne centaine de millions de téléspectateurs à travers le monde